Glenn Hughes légende du hard rock présent pour la 30e de Patrimonio
Après un premier passage en 2009 à Erbalunga, à l’invitation de Jazz Equinoxe, le bassiste de Deep Purple présent sur les albums : Burn, Stormbinger, Come Taste the Band, le Made in Europe de feu et le génial Last Concert in Japan, était de nouveau en Corse pour délivrer un show made in Purple. Au programme des chansons présentes sur la période MkIII du groupe mais aussi deux thèmes du MkII et pas n’importe lesquels. : « Smoke on the Water » et « Highway Star ».
Avant de mettre le feu dans l’enceinte du théâtre de verdure, Glenn Hughes a donné un aperçu de ses capacités vocales hors pair lors de la balance. Tout simplement magique quand on connait l’âge de notre chanteur, capable de monter haut dans les aigus sans affecter les basses de sa voix.
Lors de la balance, la voix de Glenne Hughes a fait fureur
Et sur scène le feu a pris instantanément. Une équipe bien rôdé, un guitariste en tout point ressemblant à Tommy Bolin, l’ami de toujours, à qui il dédie « Sail Away » et voilà le combo parti sur les routes du Classic Rock.
En mode zen dans sa loge, il nous accorde un bref échange. » Ma passion pour la basse électrique vient de Paul Mc Cartney. J’ai toujours été respectueux du travail qu’il a accompli et je m’en inspire énormément ». Quand on connait les qualités vocale de Sir Paul, on comprend aisément que Glenn ait suivi cette voie.
Enfin, comment ne pas évoquer sa passion pour la Soul Music. L’occasion de la rappeler sur scène avec une reprise magistrale de « Giorgia on my Mind » popularisée par Ray Charles.
L’ancien batteur de Peter Gabriel, Joni Mitchell, Sting, Tears for Fear, Tracy Chapman, Youssou N’Dour, Simple Minds, Joe Satriani, Rick Wright, mais aussi, Francis Cabrel, Véronique Sanson, Laurent Voulzy, Stefan Eicher ou Michel Petrucciani, s’est produit au Téat Plein Air de Saint Gilles (Ile de la Réunion). En qualité d’ilien, il nous est apparu indispensable de faire un compte rendu de sa prestation sous les étoiles.
Manu, capable de brasser toutes les influences et de s’adapter à tous les styles a proposé un concert de qualité qui a fait la part belle à The Scope sa dernière production. Accompagné de ses acolytes de l’album :Patrick Manouguian (g), Jérôme Regard (b) et Jim Henderson (kbds), il une nouvelle fois démontrée ses qualités de virtuose des peaux, et sa capacité à traduire des sensations à travers des mots. Pour redonner la saveur de l’album sur scène il intègre à son show des interfaces vocales, même s’il aurait préféré avoir aussi l’image. C’est ainsi qu’au cours du concert on attend la voix de Jonatha Brooke, cette chanteuse de folk américaine, ou encore Faada Freddy (chanteur sénégalais).
Sur son instrument il démontre ses formidables qualités techniques. avec lui le kit drums devient un instrument simple fluide et spatial.
Captain Fantastic tire sa révérence en beauté (concert 18-06-2019)
Première étape française à Lille pour « Farewell Yellow Brick Road », la tournée d’adieu d’Elton John. En cette nuit de juin, Reginald Kenneth Dwight a enflammé le stade Pierre Mauroy de Villeneuve d’Ascq. C’était pour lui l’occasion de remercier le public de France, fidèle depuis 50 ans maintenant à ses albums, Cds, DVDs et autres tickets de concert. Il est 20h05, quand l’auteur de Captain Fantastic apparait dans un costume gris à paillettes. Pour cette tournée, il est entouré d’une section rythmique riche avec le batteur Nigel Olsson, John Mahon et Ray Cooper les deux percussionnistes, Matt Bissonette (b), Kim Bullard (kbds) et un guitariste remplaçant Davey Johnstone (désolé je n’ai pas retenu son nom). Goodbye Yellow Brick Road, son 7e album studio constitue le fil rouge de la soirée. Six titres de ce disque vendu à plus de 30 millions d’unités figurent au répertoire du show lillois.
La suite du menu comprend ses principaux hits extraits des albums mythiques des 70’s, soit le premier tiers de sa discographie (30 albums studios depuis 1969 dont 15 en 10 ans). Le concert débute dans une ambiance magique avec « Bennie and the Jets » et « All the Girls Love Alice ». Tout au long de son chemin musical, le chanteur anglais commente ses productions « Philadelphia Freedom », l’hommage à Billie Jean King (joueuse de tennis et première sportive à faire un coming out), « Someone Saved My Life Tonight » un titre extrait deCaptain Fantastic & the Brown Dirt Cowboy, l’album préféré de toute sadiscographie. Juste avant cela, deux hits majeurs joués pour le plus grand délice d’un public envoûté (« Rocket Man » et « Sorry Seems to Be The Hardest Word ».
« Daniel », « Sad Song », « Don’t Let the Sun Go Down on Me », les hits s’enchaînent encore
L’hommage à Lady Diana à travers « Candles in the Wind » écrite pour Marylin Monroe. Sur l’écran gigantesque qui décore la scène, les images, les photos, les films illustrent ce périple dans le temps. Puis c’est l’histoire de sa chute et de sa renaissance (« I’m Still Standing »). Un moment fort du show avec « Saturday Night’s Alright for Fighting » repris en chœur par un public debout. Son combat contre le SIDA et sa fondation (Elton John AIDs Foundation). Cela fait plus de deux heures trente que le pianiste arpente la scène avec un piano se mouvant comme le traineau du père Noël. Les hits s’enchaînent encore : « Daniel », « Sad Song », « Don’t Let the Sun Go Down on Me ». Les cotillons dorés illuminent la voûte étoilée de ce dernier sacre de Sir Elton Hercules John. Pour le rappel l’artiste revient vêtu de sa robe de chambre et délivre « Your Song » avant de finir en beauté avec le magnifique «Goodbye Yellow Brick Road ».
C’est le moment que la star choisit
pour être, tel un « Rocket Man », téléportée vers l’infini. Il apparait alors en survêtement
et monte dans son engin destination ailleurs. Une des dernières pages du livre d’Elton se
tourne dans les Hauts de France. Le mot de la fin à Gérard Drouot, le
producteur de la tournée française: « La plus belle tournée d’Elton depuis 21 ans que j’ai la chance et l’honneur
de produire ses concerts en France ». Le public quitte l’enceinte des
paillettes dans les yeux et « Don’t Go Breaking my Heart » la chanson
en duo avec Kiki Dee pour l’accompagner vers la sortie. Mais oui, Elton nous
brise le cœur de quitter la scène…enfin pas encore. Avis à ceux qui ont manqué le
concert événement, car il sera encore présent en octobre 2020 pour deux dates à
Paris (10 & 11 octobre).
M.M
Set list
Bennie and
the Jets (Goodbye Yellow
Brick Road – 1973)
All the
Girls Love Alice (Goodbye
Yellow Brick Road – 1973)
I Guess That’s Why They Call It the Blues (Too Low for Zero – 1983)
Border Song
(Elton John -1970)
Tiny Dancer (Madman Across the Water – 1971)
Philadelphia
Freedom (Captain Fantastic & the Brown Dirt Cowboy – 1975)
Indian Sunset (Madman Across the Water – 1971)
Rocket Man
(I Think It’s Going to Be a Long, Long Time) (Honky Château – 1972)
Take Me to
the Pilot (Elton John -1970 )
Sorry Seems to Be the Hardest Word (Blue Moves – 1976)
Someone Save my Life Tonight (Captain fantastic & the Brown Dirt Cowboy – 1975)
Levon (Madman Across the Water – 1971)
Candle in
the Wind (Goodbye Yellow Brick Road – 1973)
Funeral for
a Friend/Love Lies Bleeding (Goodbye Yellow Brick Road – 1973)
Burn Down
the Mission (Tunbleweed Connection –
1970)
Daniel (Don’t
Shoot Me I’m Only the Piano Player– 1973)
Believe (Made in England -1994)
Sad Songs (Say So Much) ( Breaking Hearts – 1984)
Don’t Let
the Sun Go Down on Me (Caribou – 1974)
The Bitch
Is Back (Caribou – 1974)
I’m Still Standing (Too Low for Zero – 1983)
Saturday
Night’s Alright for Fighting (Goodbye Yellow Brick Road –1973)
La pianiste cubaine a été nominée plusieurs
fois au « Cubadisco
Internacional », l’équivalent du « Midem » pour le marché international de
la musique latine, mais dans le pays dans
lequel elle vit depuis plus de dix ans rien de tout cela. Pourquoi Janysett
McPherson ne capte-t-elle pas encore les radars hexagonaux menant au succès.
Nous vous proposons de découvrir à travers cette présentation celle qui sur scène se fait accompagner par Michel Alibo, Andy Narell, Rafael
Paseiro, Minino Garay, Jean-Marc Jafet, pas n’importe qui vous en conviendrez,
mais aussi Hadrien Feraud, Olivier
Louvel, Nicolas Viccaro Pierre Bertrand, et Dominique Viccaro son compagnon
dans la vie.
JL Neveu 2015
Actuellement vous effectuez de nombreuses tournées aux Antilles, dans les Caraïbes. Est-ce un retour aux sources, la traduction d’un besoin ?
Disons que je suis une fille qui vient des Caraïbes, ça fait partie de mon identité, Retourner aux Antilles c’est en quelque sorte une manière d’explorer la musique de cette région. Je viens d’arriver de Trinidad et Tobago au festival Jazz Artists on the Green, qui met en avant les artistes caribéens. C’est un véritable plaisir d’échanger avec les musiciens de là-bas.
Vous avez commencé à Cuba à jouer n’est ce pas ?
Oui, j’ai commencé très petite. A cinq ans, je chantais et mon père m’accompagnait à la guitare dans des petits spectacles de crèches. Ensuite, j’ai effectué le parcours classique au conservatoire, l’école nationale de musique de la Havane et les premiers échanges professionnels avec des artistes qu’ils soient confirmés ou en devenir. J’ai effectué une rencontre cruciale dans ma vie en tant que musicienne, c’est celle avec Alain Perez.
On s’est connus à l’école nationale d’art. Il était guitariste et il est devenu celui de Chucho Valdes. Son parcours l’a amené à devenir le bassiste attitré de Paco de Lucia. Il a signé de nombreuses collaborations à Cuba et aux USA. Je faisais partie de son groupe et j’ai beaucoup appris avec lui sur la scène et les rencontres se sont enchainées avec l’Orquestra Anacaona de Cesar « Pupy » Pedros, dans le style populaire cubain, puis il y a eu Jérôme Savary sur « Le Bourgeois gentilhomme ».
« La pianistique cubaine est fondamentalement basée sur la russe »
Le piano est bien représenté à Cuba vous
avez évoqué Chucho Valdez, mais il y a aussi Gonzalo Rubalcaba. Comment
expliquez vous que le piano cubain ait
aussi bien réussi au niveau international ?
Je pense que c’est dû à la formation dispensée dans les écoles à Cuba après le triomphe de la révolution cubaine et il y a eu un programme de scolarisation de toute la population. À l’époque Cuba avait conservé des relations diplomatiques avec l’ancienne URSS, mais il y a aussi eu, au début des années 60, une grande immigration des artistes russes et tchécoslovaques à Cuba. Beaucoup de professeurs de piano sont restés à Cuba. Donc la pianistique cubaine est fondamentalement basée sur la russe, c’est à dire cette régularité, cette technicité et cette virtuosité et je pense qu’on la doit en grande partie à l’école russe. On a eu des compositeurs cubains de la fin du XIXe siècle et du début du XXe comme Amadeo Roldan, Alejandro Garcia Latour, Ernesto Lecouna, qui ont tous influencé la culture pianistique. La culture cubaine est très mélangée au niveau du piano à la culture russe c’est ce qui fait que Cuba a donné de grands pianistes comme Chucho Valdes, Gonzalito Rubalcaba, Roberto Fonseca. Mais il y a aussi de grands trompettistes comme Arturo Sandoval, Mario Bauza, et les percussions cubaines qui sont reconnues dans le monde entier.
Comment êtes vous arrivée sur la Côte
d’Azur ?
La
vie a fait que j’ai posée mes valises à Monaco pour un contrat de deux ans avec la société SPM en tant que pianiste et directrice
d’orchestre des grands spectacles au casino de Monte Carlo. A partir de là,
j’ai commencé à connaître d’autres musiciens.
Et lors de mon premier album en France (Tres Almas ) j’ai eu la chance de pouvoir collaborer avec
Didier Lockwood, Nicolas Folmer, Adrien Féraud et la liste est longue. Mon
premier disque a été nominé au marché international du disque latin de Cuba
l’équivalent du MIDEM en France. Il y a eu aussi une Victoire de la musique
avec une de mes compositions (prix de la meilleure interprétation et
composition) et la collaboration avec José Luiz Cortes. Donc, la musique m’a
amenée sur la Riviera française et aussi l’amour car j’ai rencontré Dominique Viccaro avec qui
j’ai créé notre projet que nous défendons aujourd’hui. Et le voyage continu.
« Une relation très corporelle avec le piano«
Vous chantez aussi, est-ce que cela peut
signifier que l’instrument ne suffit pas pour exprimer vos émotions ?
Pour moi les deux trouvent leur place ensemble. Le piano, c’est l’instrument que j’ai étudié de manière académique et j’ai une relation très corporelle avec cet instrument. Mais lorsque je chante et m’accompagne au piano c’est quelque chose qui me dépasse. Je me sens en connexion avec quelque chose d’imperceptible, que je ne peux pas expliquer avec des mots. Je prends une anecdote. Ainsi en 2017, on a fait le festival de jazz de Saint Jean Cap Ferrat et dans la même soirée il y avait le Didier Lockwood trio. Pour info, il était sur mon premier album et ça faisait un petit moment que je voulais jouer avec lui en concert et sur un nouveau projet d’album pour qu’il vienne en guest. Et l’opportunité s’est présentée à ce moment là. Il est venu jouer pendant mon concert avec son violon sur « Alby », une de mes compositions. Et ensuite pour son concert, il y avait Dédé Ceccarelli à la batterie, Thierry Eliez au piano et ils ont commencé à jouer « Over the Rainbow », un morceau que j’adore et il m’a invité. J’ai pris le micro et j’ai chanté et c’était un réel dialogue avec lui. C’est un des plus beaux souvenirs que je conserve de toute ma vie. Et je me suis sentie en étroite connexion avec Didier. Le piano et la voix c’est pour moi l’harmonie parfaite.
Donc quand vous chantez en étant au piano on
peut dire que c’est Body and Soul ?
Disons que c’est une autre manière de ressentir l’âme, car lorsque je joue seulement du piano, je suis aussi en totale connexion avec lui. Ce sont des émotions et des sensations différentes mais qui ont elles aussi une importance cruciale. Et d’ailleurs je fais faire découvrir au public un nouvel aspect de ma pratique artistique. Je vais enregistrer à Rome seule avec mon piano pour explorer cette facette de ma musique.
Comment voyez-vous
votre évolution musicale ?
C’est
quelque chose que je sens, je voyage depuis que je suis arrivée en France. Les rencontres que je fais avec les artistes
avec qui j’ai eu la chance de collaborer, constituent pour moi c’est un pas vers une nouvelle
planète musicale. Mon évolution est continuelle.
Après votre projet de piano solo à Rome,
avez-vous d’autres projets en vue ?
Dans
l’immédiat c’est cet enregistrement au piano solo qui devrait sortir à la
rentrée en septembre ou à l’automne. Et en parallèle j’ai un projet d’album
avec de nouvelles compositions en espagnol, ma langue maternelle, mais aussi des
grandes chansons du répertoire français arrangées avec des rythmes cubains et
caribéens et ce toujours avec Dominique
Viccaro à la batterie. Et puis, je vais
voir où me mène la vie car parfois on planifie des projets, des choses et la
vie décide à notre place. J’ajoute, je me produis avec des invités comme
Stefano di Battista. Depuis deux ans, je fais des collaborations avec des
artistes de renoms au cours de mes concerts comme Andy Narell, Mino Cinelu et
Orlando « Maraca » Valle. Justement nous allons être le 27 juillet au
festival de jazz de la Martinique avec
Mino en guest, encore une fois les
Caraïbes et le 28 on fait un saut en Guadeloupe avec Orlando
(« Maraca » Valle). Il y a aussi une collaboration avec Andy Narell
sur son quartet où nous allons faire une série de concerts au Cotton Club à Tokyo du 18 au 20 juillet.
Et puis, l’an passé, festival de jazz de San Remo, j’ai eu Andy et Mino en invités
pour mon concert. C’était
formidable !
Enfin, que vous apporte Dominique Viccaro ?
On s’est rencontrés avec Dominique il y a quelques années, et ça a été la rencontre cruciale de ma vie car il m’a fait prendre conscience du niveau de mes connaissances et m’a ouvert à d’autres styles de musique. Depuis que nous travaillons ensemble, on compose notre répertoire en étroite collaboration et c’est aussi ce qui se passe pour le piano solo. C’est quelque chose de très fusionnel car nous avons composé presque la totalité de l’album ensemble. Pour moi, c’est un des plus beau travail de ma vie ! Avec lui, c’est plus qu’une rencontre professionnelle. L’amour nous a réuni. On a un petit jeune homme ensemble et j’espère que la vie continuera de nous guider sur ce chemin là.
Il s’appelait le petit prince de la trompette un enfant du « Prince des ténèbres *» sans doute ! Il nous a quitté, le 2 novembre, il y a tout juste six mois emporté par la maladie. Mais ce qu’on retiendra de lui c’est sa totale humilité.
Cet
artiste était toujours partant pour jouer avec les fans de sa musique, les
amoureux du jazz. Tel un érudit discutant au café du commerce avec le peuple, il n’hésitait pas à extraire sa trompette de
son étui pour partager son amour avec des musiciens amateurs aussi. Petite
parenthèse, c’est à ces actes la qu’on peut faire le distinguo entre les grands
(artistes) et les petits, ceux qui pensent avoir atteint le sommet et ne
considère pas l’autre comme digne de les accompagner. La parenthèse étant fermé
je vous transmets le souvenir de Roy.
Théâtre de Bastia – 2007 (Photo Michel Maestracci)
« Si c’est ça le jazz alors je suis preneur »
La
première rencontre avec le trompettiste s’est déroulée à Fano, sur la côte
adriatique italienne pour le festival Fano
Jazz by the Sea en 2004. Dans l’antique cité il se produisait à la tête du
RH Factor avec Reggie Washington (b), Bobby Sparks (org) Renée Neufville (voc),
Keith Anderson (s) pour un show funk au groove profond. Le trompettiste
revenait aux sources de la musique afro-américaine avec Hard Groove. On retrouvait dans son expression sa propension à
faire swinguer son propos. Ceci après une période classique discographique
faite de standards (Approching Standards),
de clins d’œil à la musique latine (Habana)
ou encore du magnifique Moment to Moment
agrémenté de cordes. Ce qui fera dire à un ami féru de rock qui avait assisté à
son concert bastiais (2007) « Si c’est ça
le jazz alors suis preneur ».
Théâtre de Bastia – 2007 (Photo Michel Maestracci)
À la contrebasse pour permettre à un musicien local de jouer
Arrivé
la veille de son concert à Bastia, Roy passât l’après-midi du samedi après midi
pour se faire dyaliser. Acclamé par les autres patients il quittait
l’établissement de santé après avoir signé des autographes et invité ses
compères d’un moment à assister à son concert du soir. Et le spectacle fût de
toute beauté avec un pianiste et un alter saxo complice. Après le concert, Roy
ne s’est pas fait prier pour participer à la jam-session organisée pour
l’occasion se mettant même à la basse pour permettre à un musicien local de
jouer de la trompette.
À la contrebasse au café de la paix -Bastia 2007 – (photo Gérard Mussier)
Avec
Roy Hargrove on était loin de l’image que certains médias voulaient donner à la
musique du XXe siècle : une musique intellectuelle, froide et sans émotion.
Discographie :
Au cours de sa carrière, Roy Hargrove a joué avec Ricky Ford (Hard Groovin’-1989) présent à Bastia en 2003, Jackie Mc Lean (Rhythm of the Earth -1992), Steve Coleman and the Five Elements (The Tao of Mad Phat – ), Slide Hampton (Dedicated to Diz-1993), Johnny Griffin (Chicago, New York, Paris -1994), Abbey Lincoln (A Turtle’s Dream – 1994), Shirley Horn (The Main Ingredient -1995), Barbara Dennerlein ( Take Off!! – 1995), Jimmy Smith (Damn – 1995 et Angel Eyes – 1996), Natalie Cole (Ask a Woman Who Knows -2002), John Mayer (Heavier Things -2002, Continuum -2006), Mario Canonge (Rhizome-2004), Linda Rondstat, Hummin’ to Myself -2004), Rod Stewart (The Great American Songbook – 2005), Mike Stern (Who Lets the Cats Out -2005), Jimmy Cobb (Cobb’s Corner -2007), Roberta Gambarini, normal pour la femme de Larry Clothier son agent (So in Love -2009) et beaucoup d’autres encore.
Jam-Session au café de La Paix avec Amadeus Chiodi (as)
Hommage à Charlie Parker
C’est dire son attraction pour de multiples artistes. Pour ce qui est de sa discographie Roy a sorti une quinzaine d’albums, le premier Diamond in the Rough , en compagnie de Scott Colley (b), Al Foster (dm), Antonio Hart au sax le tout dans un registre très bop avant d’enchaîner sur Public Eye avec Antonio Hart (s), Billy Higgins (dm) et Chris Mc Bride (b) puis The Vibe avec Jack McDuff (org), Branford Marsalis(s), With the Tenors of our Time avec Stanley Turrentine (s), Joe Henderson (s) ,Johnny Griffin (s), Branford Marsalis (s) et Steve Coleman (s) soit deux générations de ténors.
En trio avec Chris McBride (b) et Stephen Scott (p) pour rendre hommage à Charlie Parker sur Parker’s Mood. Avec Habana il intègre le latin jazz à son répertoire puis il sort le sublime Moment to Moment avant d’aborder sa période funk avec le RH Factor. Puis de revenir à son jazz straight avec ses deux derniers albums studio. Le reste de sa carrière se poursuivra au gré des concerts et des collaborations puis plus rien. Le mal agissant pour l’empêcher de s’exprimer pleinement. Il reste malgré tout un album tout simplement magique : Direction in Music – Live at Massey Hall du trio Herbie Hancock-Mickael Brecker et Roy Hargrove, avec Brian Blade (dm) et John Patitucci(b) pour célébrer les 75 ans du duo Miles Trane, c’était le 25 octobre 2001.
Luciano Rossetti est né en 1959, il vit et travaille à proximité de Bergamo (Italie).
Luciano Rossetti
Rythm in Corsica l’a rencontré pour la première fois lors du festival de jazz de Fano. S’en est suivie une relation amicale et professionnelle, puisque le photographe italien a couvert plusieurs éditions du festival Jazz Equinoxe de Bastia et exposé ses travaux dans l’enceinte du théâtre bastiais.
Luciano Rossetti a photographié les musiciens de jazz italiens et étrangers les plus importants, réalisant plus de 100 projets de disques.
Il coopère avec des labels de disques tels que : ECM (Gian Luiggi Trovesi), Cam (Richard Galliano) , Soul Note (Giovanni Falzone), Splasch (Simone Guiducci), Philology (Franco D’Andrea), NuBop (Matthew Shipp and Guillermo Brown) et des magazines de jazz (Musica Jazz, Jazzman).
En 2007, il a organisé la 1e réunion Tra fotografia e Jazz à Sant’ Anna Arresi (Cagliari – Italie). Depuis plus de 10 ans il expose ses photos en Italie et à l’étranger (Urbino, Fano, Milan, Florence, Mantoue, Vicence, Iseo, Clusone, S.Anna Arresi, Novara, Rozzano ainsi qu’à Bastia, et New York).
Il est l’un des membres fondateurs, coordinateur photo
et responsable du programme éducatif de Phocus,
une agence de photographes (Phocus Agency)
des arts de la scène.
Vendredi soir dès 20 heures la rue des Petites Écuries de Paris dans le Xe se remplie allègrement d’une population particulière. Hommes au Stetson voire avec un bandana, femmes en blouson de cuir, l’ambiance sent le rock. Et pour cause à l’entrée du New Morning, temple dédié à la musique de qualité, les fans battent le pavé pour célébrer les 70 ans d’ Elliott Murphy leur idole.
Dans la file d’attente toutes les langues se font entendre : anglaise, italienne, américaine, espagnole, flamande, allemande. Cette communauté n’a qu’un mot clé : acclamé cet être issu de la génération Louis Reed. Le comparse du boss, l’ami de l’ancien Velvet Underground, nourri par la musique des Beatles et de Dylan à la pression. Debouts face à la scène, de très nombreux connaisseurs, fans de toujours, attendent ce moment magique de l’année, comme son traducteur, un castillan y qui arbore un t-shirt à l’effigie de Just a Story…ou un rescapé de son premier concert au Palace en 1971
Il est 21h02, Olivier Durand prend sa place sur le côté gauche de la scène et dégaine sa Taylor. Elliott Murphy le suit de près coiffé d’un Stenson sur son bandana. Un salut amical avant de céder la place à la musique, la meilleure façon d’échanger avec, non pas des spectateurs, mais les membres de la communauté « Murphyenne ». Des les premières chansons , les cordes envoient leurs ondulations, la voix du poète rock délivrent » Drive all Night », » If Poets where Kings ». Puis le duo est rejoint par Gaspard Murphy (b) et Lisa Cox (vln). L’expression artistique s’enrichit et les chœurs aussi (« Absalom Davy Jackie »). Le temps s’est arrêté et le public d’absorber sa dose d’agréables émotions. Après un quart d’heure de pose, montre en main le set reprend. Ça ne se passe pas comme ça avec Ariana. Après ce commentaire positif sur la ponctualité de l’artiste, la magie reprend possession du temple musical. Les compositions récentes (« Chelsea Boots ») s’entremêlent avec les classiques (On Elvis Presley). La rythmique augmente de batterie clavier peut d’aventure dans un espace rock où l’esprit de la Factory transparait. Il est bientôt minuit, la vedette du soir poursuit son show, prenant appui sur les commentaires des fidèles. Il délivre « Sicily » en rappelant l’histoire de cette chanson, teste son fils sur ses connaissances musicales avec la complicité bienveillante d’Olivier Durand. Il donne tout et reçoit beaucoup en retour. Un, deux, trois rappels plus loin il est toujours là dispensant son amour à ses admirateurs. Après le partage en musique,vient le temps de la discussion avec les fans. Disponible il signe les autographes, de prête au jeu des selfies, retrouve des amis. La première partie de la fête est terminée. Pour la seconde de soirée le troubadour new-yorkais a droit à des surprises concoctées par son fils G Gaspard et Françoise sa femme. Parmi elles un message audio du Boss. Tout un symbole ! Reconnu par ses pairs Elliott Murphy fait partie de cette galaxie d’artistes de haut-rang font l’humilité et la générosité force le respect.
Pour tout amateur de rock, voire de hard rock, Deep Purple renvoie à « Smoke on the Water », « Highway Star», « Child in Time », « Hush », « Woman from Tokyo », « Burn », « Perfect Strangers », « Soldier of Fortune» pour les hits. Ritchie Blackmore, Jon lord, Ian Paice, Ian Gillan, Roger Glover, Steve Morse, John Airey, Glenn Hughes, David Coverdale pour les musiciens. Tant les chansons que les noms démontrent de la vigueur d’une formation crée en 1968. Avec Plus de 20 albums studio au compteur, des milliers de concerts, cent millions d’albums vendus, Deep purple fait partie, avec Led Zeppelin et Black Sabbath, de la trilogie des groupes de hard rock qui ont fait la gloire de ce genre musical. Toujours en activité le « Pourpre Profond », comme on a coutume de l’appeler continue de faire parler de lui en bien. Présents en 2008 aux Nuits de Patrimonio, nous vous proposons un survol de la carrière de cette formation.
Deep Purple à Patrimonio (2008)
Création
Tout commence en 1967,
quand Tony Edward (héritier d’un groupe de textiles) et John
Coletta, impressionnés par les compositions de Chris Curtis (batteur-chanteur),
consentent à financer et gérer un nouveau
groupe, qui n’existe alors que dans l’imagination de Curtis. Jon Lord (orgue) et
Ritchie Blackmore (guitare) sont les
deux premiers musiciens enrôlés dans l’aventure. L’organiste venait de quitter
les Artwoods (groupe formé autour du frère de Ron Wood). Curtis avait parlé à
Lord d’un guitariste qui vivait alors à Hambourg et avait déjà une certaine
carrière à son actif, (Outlaws, Screamin’ Lord Sutch). La formation est
rapidement complétée avec le bassiste Nick Simper (ancien partenaire de Lord
dans le groupe The Flower Potmen), le chanteur Rod Evans et le batteur Ian
Paice, (tous deux venus de Maze).
Ian Paice batteur inamovible du Pourpre Profond (2008)
(Photo Ian Paice)
Une fois le groupe monté, le nom de Deep Purple (d’après
le titre de la chanson favorite de la grand-mère de Blackmore) est choisi en
remplacement de Roundabout. Les premiers concerts ont lieu au Danemark. En l’espace
de neuf mois, la formation enregistre trois albums studio (Shades of Deep Purple, The
Book of Talyesin et Deep Purple)
et un single (Hush). « Hush »
obtient un énorme succès aux USA et grimpe jusqu’à la 4e place au
Billboard top 5. The Book of Taliesyn,
reprend la formule du premier succès. Il est enregistré en octobre 1968, pour
coïncider avec une tournée. Enfin, Deep
Purple, le troisième opus illustré par « L’Enfer du Musicien » de Jérome
Bosh est l’ultime album du Deep Purple Mark I. Lord, Blackmore et Paice se sont
trouvés une voie durant les tournées et souhaitent l’imposer. Ils virent leur
manager et cherchent, durant l’année 69, des remplaçants au duo Evans/Simper.
Consécration
Ian Gillan ici avec Steve Morse le chanteur aux multiples allers/retours (2008)
Ritchie Blackmore commence à rechercher un nouveau
chanteur. Il téléphone à Mick Underwood, batteur avec qui il avait joué dans
les Outlaws. Celui-ci lui conseille de venir voir Episode Six, son groupe et
surtout Ian Gillan son chanteur. L’affaire se fait immédiatement et sachant que
le groupe cherche aussi un bassiste, Gillan propose Roger Glover. Le Mark II
vient de naître ! De 70 à 73 Deep Purple sort 4 albums dont In Rock qui pose les fondements du hard
rock. Le succès est phénoménal : Machine Head est 1e en Grande
Bretagne et France, 7e aux
USA ; Fireball leader au Royaume Uni 3e en France et 32e
aux States. Les hits défilent : « Smoke on the Water »,
« Never Before », « Fireball », « Black Night »,
« Woman from Tokyo », Strange Kind of Woman ». En 74, la
formation connaît ses premiers soubresauts. Gillan, qui monte son Ian Gillan
Band, et Glover quittent le navire
amiral et cèdent la la place à Glenn Hughes (b) et David Coverdale (voc). L’arrivée
de celui que l’on appelera « The Voice of Rock » et du futur leader
de Whitesnake permet de laisser le groupe enchaîner les succès. Burn se classe 3e en GB, 4e
en France et 9e aux USA. Stormbinger
fait un soupçon moins bien mais Deep Purple conserve une côte de popularité
élevée tant en Angleterre que sur le continent. 1975 constitue le premeir gros
clash dans le roupe.
Glenn Hughes « The Voice of Rock » avait pris la suite de Roger Glover à Erbalunga (2009)
Explosion
Ritchie Blackmore présent depuis 68, quitte le band. Il
monte Rainbow avec Ronnie James Dio
(voc) et plus tard Cozy Powell (dm), Jimmy Bain (b) et Tony Carey (kbd). Une
formation similaire par l’instrumentation à celle de DP. C’est le talentueux
Tommy Bolin venu du James Gang qui le
remplace au sein du Pourpre Profond pour Come
Taste the Band. Si l’entente entre Bolin et Hughes est totale, avec un goût
prononcé pour une expression soul et funk, cela n’empêche par Deep Purple de se
séparer au cours de cet épisode IV. Jon Lord avec le batteur crée P.A.L. (Paice-Ashton-Lord)
et Bernie Marsden (g) qui intégrera plus
tard Whitesnake. David Coverdale et Glenn
Hughes partent sur des projets solos. Le chanteur va très vite former
Whitesnake avec Bernie Marsden en 78. Glenn Hughes s’associe avec Pat Thrall.
Tout le monde est recasé et obtient plus ou moins de succès.
Bernie Marsden à Bastia (Festival jazz Equinoxe 2011) n’a jamais été guitariste de DP, mais a joué avec P.A.L. et Whitesnake Roger Glover (Toulon 2010)
Refondation
Malgré cela, Deep Purple va renaître sur les cendres des
groupes montés par ses membres les plus populaires. Blackmore, Paice, Lord,
Gillan et Glover se retrouvent pour donner naissance à l’album Perfect Strangers. Dix ans après les
premiers soubresauts DP flirte à nouveau
avec le succès. 5e en France et en Grande Bretagne, 17e
aux USA ; l’album obtient trois hits. La tournée se termine à Knebworth
devant 80 000 spectateurs. L’attente a été longue mais les fans sont
récompensés. L’embellie va être de
courte durée. Si The House of the Blue
Light réussit un beau score dans les différents classements, les dissensions réapparaissent au sein de la
formation et après Nobody’s Perfect,
Gillan tire une nouvelle fois sa révérence. C’est Joe-Lynn Turner du groupe
Rainbow qui lui succède. On reste entre soi chez DP. Le succès n’est pas vraiement
au rendez-vous de cet opus (Slaves and
Masters). Qu’à cela ne tienne,
Gillan revient à la maison pour faire parler la poudre sur The
Battles Rage et la belle histoire se poursuit. Les ventes vont mieux et les chamailleries aussi, notamment
Gillan et Blackmore qui se disputent encore. C’est Joe satriani, l’Alien, qui prend les six cordes en main pour palier au
nouveau départ du guitariste, parti fondé Blackmore’s Night avec Candice Night,
sa compagne.
Continuation
Steve Morse a pris la place de Ritchie Blackmore après l’intérim de Joe Satriani (2008)
Dans cette configuration DP ne sort pas de disque. La collaboration de satriani sera de courte
durée et c’est Steve Morse (Kansas) qui va lui succéder à la guitare. Avec lui
le MK VII sort Perpendicular puis Abandon. Tout semble aller pour le mieux
jusqu’à ce que Jon Lord annonce son ambition de quitter le navire amiral. Nous
sommes en 2002, c’est Don Airey (Rainbow, Gary Moore) qui se colle aux
claviers. Le groupe continue de surfer sur la vague du succès même si ce
dernier s’est déplacé à l’Est en Allemagne et Russie. En 2012, John Douglas Lord décède des
suites d’une longue maladie comme on dit.
Infinite est le dernier
album studio que le pourpre profond ait sorti (2017), quatre ans après le sympathique Now What ?!Don Airey
Don Airey a remplacé Jon Lord aux Claviers (2008)
Deep Purple en chiffres
21 albums studio (palme d’or au MK II avec 4 disques),
8 formations différentes (Mk)
4 chanteurs (Rod Evans, Ian Gillan, Joe Lynn Turner)
3 guitaristes (Ritchie Blackmore, Tommy Bolin, Steve Morse)
3 bassistes (Nick Simper, Roger Glover, Glenn Hughes)
2 claviers (Jon Lord, Don Airey)
1 seul batteur en la personne de Ian Paice.
4 Groupes principaux : Rainbow, Ian Gillan Band, PAL, Whitesnake